Qu’est-ce qu’une entreprise ? Un lieu où l’on génère du profit et où se créent de la richesse et des emplois, d’accord. Des emplois pour dégager de la richesse, et non pas l’inverse, contrairement à ce que pensent quelques belles âmes. Encore d’accord. Mais les entreprises qui poursuivent ce seul et unique objectif de rentabilité ont la garantie de ne pas l’atteindre. Car, pour attirer les talents, les dirigeants doivent, entre autres, désormais s’ouvrir, travailler leur marque employeur sur les réseaux sociaux professionnels, développer l’actionnariat salarié, apprendre à communiquer en interne. Une tendance globale que veut pousser la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), adoptée début octobre par l’Assemblée nationale. « Si un salarié apprend par voie de presse une information relative à sa société, il va être frustré. La communication interne ne doit pas être négligée. C’est un acte volontariste, car elle ne tombe pas sous le sens », illustre Bertin Nahum, fondateur de Quantum Surgical (robotique chirurgicale) et créateur de Medtech, rachetée par l’Américain Zimmer Biomet.
Il s’agit aussi, pour les entreprises, de réfléchir au rôle du secteur privé dans la cité. Des actions caritatives, des fondations, la défense de causes nobles : l’éducation, la place des femmes, la promotion de la diversité, la santé, l’insertion, la réhabilitation du handicap… Responsabilité sociétale des entreprises, dit-on savamment. Ce qui signifie des choses très simples, et au moins aussi efficaces que les team building (avé l’accent). Par exemple, prendre des jeunes en stage, même si on n’en a pas toujours franchement l’envie ou le temps ; choisir un Esat (établissement et service d’aide par le travail) pour telle ou telle prestation ; organiser un relais pour une course pédestre soutenant la lutte contre une maladie ; introduire la mixité au sein du comité de direction ; lisser les salaires entre les hommes et les femmes ; promouvoir les mobilités douces et l’autopartage ; faire exposer, ou se produire, des artistes locaux lors de ses réceptions ; intervenir dans des écoles ou des forums de l’emploi/orientation pour expliquer son métier et sa filière…
Car, au-delà du salaire, la jeunesse d’aujourd’hui demande d’une entreprise du sens, du collaboratif et de l’autonomie. Bref, qu’elle raconte une histoire, un cap et des valeurs à elles. Et cette exigence ira crescendo demain. L’intelligence ultime, presque animale, d’un patron, consiste à savoir s’entourer d’une garde rapprochée efficace, réactive, de confiance, loyale. C’est justement ces proches qui peuvent ouvrir les yeux, parfois trop rivés sur le guidon, sur ce monde en mutation.
Mais j’en ai déjà trop dit pour un teaser. Vous en apprendrez bien plus en assistant à deux événements organisés par La Lettre M fin novembre : le mardi 20 à Montpellier (Gazette Café, rue Levat, 8h-10h), avec un Petit Déj’ « Paroles de Patrons » ; le mardi 27 novembre à Toulouse (Espaces Vanel, à partir de 18h), avec des Masters « Sport et Entreprise ». Pour plus d’infos : www.lalettrem/events. Des rendez-vous ouverts, qualitatifs, optimisés, où seuls le sourire, la carte de visite et l’inscription préalable* sont requis. Des liens à diffuser massivement autour de vous ! Car je ne l’ai jamais dit, mais vous êtes nos meilleurs ambassadeurs.
* www.lalettrem.fr/inscription/257044 pour Montpellier et www.lalettrem.fr/inscription/253456 pour Toulouse.